MONTRESSE, Nouvelle Histoire et extraordinaire d’une fille…, 1695

450,00

P. MONTRESSE, Nouvelle Histoire et extraordinaire d’une fille qui vit encore, du diocèse d’Agen; laquelle a vomi plusieurs horribles animaux acatiques, en vie…Toulouse, Veuve de P. Rey, 1695

14ff. + 286pp. + 1ff. Manque les gardes blanches et 4 feuillets (de la page 187 à 195) + Gravure dépliante hors texte volante représentant les animaux acatiques sus-cités. petit in-12 de 9 x 15cm. Reliure plein cuir de l’époque, frottements, petits accroc à la coiffe de queue et au chant supérieur du second plat. Reliure qui a tendance à bailler. Papier avec salissures, tache brune en marge d’une vingtaine de feuillet (pas d’atteinte du texte), mentions manuscrites sur les contres plats, planche dépliante jaunie. Cahiers dereglés. Signet de coton torsadé. Impression assez mauvaise, bavures, taches, irrégularités (caractéristiques communes avec les exemplaires compulsables)

Très rare édition complète de la planche dépliante

Ignoré par les bibliographes l’ouvrage est pourtant très curieux. Montresse rapporte le cas de Marie Mercié, qui de Décembre 1689 à Mai 1690, vomit plus de quatorze Salamandres et quantités d’autres animaux aquatiques (tétards, dytiques…). Le livre commence comme un « récit extraordinaire » mais s’attache à rejeter la superstition et proposer une théorie scientifique expliquant le phénomène. L’auteur tient un discours très moderne en rejetant notamment l’hypothèse de la génération spontanée dans le corps de la jeune fille et conclut en préconisant l’emploie de vermifuge (il devance ainsi Andry de quelques années !)

« les uns avec trop de précipitation, disaient que cette fille était ensorcelée; parce qu’elle vomissait des animaux en vie, qui faisaient horreur, à tous ceux qui les regardaient; n’ayant pas même vue, ni entendu dire, qu’un pareil cas fut jamais plus arrivé.

Les autres moins crédules que ceux-là, s’imaginaient, qu’il fallait qu’elle les eut avalé, par mégarde, en buvant de l’eau de quelque fontaine, étant encore petits, sans dire de quelle manière ni comment.

D’autres enfin raisonnant en plus savants soutenaient, que la première source, de tous ces hydeux insectes, venait de l’amas de corruption, qui s’était formé dans le corps de cette patienten duquel à leur avis, ils avaient tiré leur premier principe »

Aucun exemplaire en ligne en ce moment, 2 exemplaires passées en salle de vente ces 15 dernières années, l’un en 2006 l’autre en avril 2017 adjugé 3100€…

Rupture de stock